Comment déconstruire ses croyances limitantes ?

Vous est-il déjà arrivé d’aller au supermarché avec la ferme intention d’acheter une pizza surgelée simplement pour avoir de quoi manger le soir ? Et puis, de rester une éternité dans le rayon à hésiter entre la 4 fromages et la bolognaise ?

Personnellement, je l’avoue cela met arriver plus d’une fois.

Ça peut paraître anodin mais ça l’est beaucoup moins qu’il n’y paraît. Allant des choix les plus basiques aux décisions les plus importantes de notre vie. 

En tout cas, c’est ce que j’ai ressenti il y a 5 ans environs quand j’ai décidé de devenir freelance dans un tout nouveau domaine, celui du “contrôle de machine“. Et à ce moment précis, un déferlement de pensées négatives a submergé mon esprit…

  • “ Tu ne vas pas y arriver, ce n’est pas fait pour toi “ ;  
  • “Tu n’es pas encore prêt, ce n’est pas le bon moment, attends encore quelques années de plus” ;
  • “Personne autour de toi n’a jamais fait cela, tu rêves trop” ;
  • “Tu n’as pas l’expérience requise, ni de formation pour travailler dans ce domaine” ; 
  • “Tu ne possèdes aucun réseau dans cette branche”.

 C’était comme si une petite voix dans ma tête était là dans le seul but de me saboter. Elle ne cessait jamais de me critiquer dès que j’envisageais de changer de direction. 

Malgré ça, j’avais les yeux rivés sur de nouvelles opportunités. Sans avoir compris que le mal se situait en moi. Mon conditionnement mental était en partie erroné, programmé avec un certain nombre de croyances limitantes.

Erreur N°1 : Négliger l’importance de la dimension psychologique lié au développement personnel.

Des années d’étude j’en ai fait ! Toutefois, rien de ce que j’apprenais ne touchait à la motivation. Pire encore, rien ne me préparait à me dépasser lorsque j’étais confronté à un obstacle. J’étais programmé pour travailler dans une entreprise comme un employé, c’est tout. 

La plupart des objectifs que j’avais poursuivi jusqu’alors m’avaient semblé réalisable (recherche de stage, recherche d’emploi, promotion interne, changement d’entreprise, etc.).   Ces objectifs étaient envisageables et normaux dans mon imaginaire avant même de passer à l’action.

En quelque sorte, je n’avais pas eu besoin de travailler dur sur ma motivation ou d’une façon particulière. Pour moi, le bénéfice visé suffisait à être motivé à agir. 

Par conséquent, même lorsque je tombais sur des articles qui parlaient de croyances limitantes, je pensais que ça ne me concernait pas, que c’était uniquement pour les autres. 

Erreur N°2 : Sous-estimer l’importance d’être dans un processus proactif

Le problème au départ quand on ne sait pas quelque chose, c’est qu’on ignore le fait de ne pas savoir. Vous donnez la solution à votre problème n’y changera rien, vous ne l’utiliserez pas. 

Finalement, lorsque j’ai pris conscience de l’importance du travail phycologique sur soi, j’ai commis une deuxième erreur : je suis resté passif.  

En effet, j’avais lu qu’on pouvait utiliser des affirmations, des visualisations. Cela me paraissait à la fois lointain et ennuyeux.  Devais-je réellement passer du temps à écrire les mêmes phrases des dizaines de fois ?  Moi, je voulais être dans l’action et non perdre mon temps. Ce changement psychologique devait s’effectuer tout seul une fois dans l’action, c’est en tout cas ce que je pensais. 

Erreur N°2 : Sous-estimer l’importance d’être dans un processus proactif

Après plusieurs tentatives non fructueuses (constat de procrastination répétée), j’ai pris conscience des freins et de l’impact que représentaient les discours se situant en arrière-plan dans ma tête. 

Je me suis résolu à y accorder plus d’attention. Et à me demander “comment est-ce que j’allais bien pouvoir démêler tout ça ? “. Et là, je me suis retrouvé à l’autre extrémité.  Perfectionniste que j’étais, je voyais le monde en noir ou blanc. Je suis donc passé de “je n’ai pas de pensées limitantes” à “je veux sortir de toutes mes pensées limitantes”.

Par ailleurs, au lieu de me focaliser sur celle qui m’effrayait le plus sur le moment (“c’est impossible d’accéder à des postes sans avoir eu de formation“), je tentais de trouver une solution magique pour résoudre tous mes problèmes d’un seul coup.  La tâche ressemblait bien évidement à un flanc de montagne insurmontable. 

Une solution en 5 étapes

“Déraciner ses croyances est un processus actif à ne pas négliger. “

Étape 0 : Toujours présupposer que vous avez des croyances limitantes.

Étape 1 : Se donner le temps de les étudier sérieusement.

On dit toujours qu’on n’a pas le temps. Mais en fait, c’est qu’on n’alloue pas du temps à ce qui ne nous semble pas prioritaire.

Etape 2 : Lister vos doutes sur une feuille de papier. Commentez les émotions qui y sont rattachées

Il s’agit plus d’un travail thérapeutique. Ecrire vos doutes, vos émotions, vous permettra d ‘évacuer la charge émotionnelle qui crée le flou. Ça permet aussi de concrétiser réellement les freins qui gravitent dans votre esprit. 

Etape 3 : Identifier le plus gros doute, la plus grande peur 

Partis les doutes que vous avez, qu’elle est celle qui le plus de ressentis dans votre corps (gorge noué, palpitation, boule au ventre, frisson, angoisse, …).

  • Est-ce à cause de l’insécurité financière ?
  • Est-ce l’incertitude sur le résultat ?
  • Est-ce le quand dira t-on ?

Etape 4 : critiquez votre plus grande peur 

Quelle est votre plus grosse peur actuelle ? Sur quoi se fonde-t-elle ?  N’y a-t-il pas d’alternatives  que vous cachez ? 

Soyez honnête envers vous-même. Il s’agit de vous. C’est  pour votre propre bien être. 

Il y a une discipline qui s’appelle la TCC/TCP (La théorie comportementale positive) qui peut vous aider dans ce sens.  C’est une méthode qui vous amène à étudier vos pensées automatiques et dysfonctionnelles afin de les remplacer pour développer des comportements adéquats.  Vous pouvez trouver plus de détails ici.  . https://www.camh.ca/-/media/files/guides-and-publications-french/cbt-guide-fr.pdf 

Ce qu’il convient de retenir c’est qu’un professionnel sur la TCC/TCP peut vous aider à éliminer les croyances qui vous bloquent. 

Étape 5 : Recherchez un environnement de personnes qui ont pris le courage d’oser faire le pas.

Dans un premier temps, vous pouvez aller sur You tube voir des vidéos de motivations, parcourir des blogs. C’est un bon moyen de voyager en restant sur place.  

Par la suite, vous pouvez essayer de rencontrer des gens autour de vous, si vous avez l’occasion. LinkedIn peut vous aider. Quel que soit l’option choisie, essayez d’être  actif. 

Aubin Heudou, Grillagemind

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