Combien de fois est-ce que cela a pu vous arriver ? dix fois ? cent fois ? Des centaines de fois ?

Et à chaque fois le même résultat, vous ne dites rien alors que vous êtes blessé profondément.

Cela a pour conséquence de créer des ruminations incessantes en imaginant tout un tas de choses que vous auriez pu dire ou faire …

Prenez cet exemple :

Un homme a un problème financier au travail qui l’obsède depuis quelques mois et il finit par en parler à sa femme.

Le lendemain, elle essaie d’en discuter avec lui. Ce dernier lui répond de façon très brève.

Elle se sent blessée parce qu’elle n’a pas été encouragée à continuer.

Par la suite, elle lui fait même des suggestions pour ses problèmes, mais ce dernier ne réagit pas.

Elle ne se sent pas respectée, pas assez écoutée car son seul désir était de l’aider en proposant des solutions.

Cependant une fois ensemble le soir à la maison, elle ne dit rien et ne manifeste rien alors qu’elle lui en veut profondément. Elle reste silencieuse alors qu’elle brûle à l’intérieur.

Comment surmonter cette inhibition ?

A) CE QU’IL NE FAUT PAS FAIRE

D’abord il y a des croyances qui peuvent nous limiter et qu’il convient d’éviter si l’on veut réellement résoudre le problème.

1- ” S’il m’aime il ou elle doit comprendre“

Penser que l’autre doit comprendre que nous avons été blessés sans que nous n’allions à le verbaliser, c’est comme demander à un docteur de vous soigner sans décrire vos symptômes

2- “Ah ça me passera ”

Faire comme si rien ne s’était passé. La colère interne non libérée est pire que celle qui est mis en lumière. Elle agit comme un poison qui vous détruit à petit feu. Le but est de décharger vos émotions en douceur, et non pas de les mettre sous le tapis.

3- ” Je vais faire la gueule aujourd’hui ”

Bouder en pensant que cela suffit à exprimer votre mécontentement. Penser que l’autre changera seul et se comportera différemment la prochaine fois, parce qu’il ou a observé que vous aviez boudé. Même si l’autre observe votre mécontentement, partager ensemble vos perceptions relatives autour d’une discussion sur ce qui est arrivé, est ce qui permet d’extraire de réelles améliorations.

B) SOLUTIONS: CE QU’ON PEUT FAIRE

1- Voici 11 questions à se poser:

Est-ce pardonnable ?

Ai-je essayé de me mette à sa place pour imager son point de vue ? Qu’en est-il ressorti ?

Suis-je prêt à écouter ce que l’autre dira même si cela me déplait ?

Ai-je demandé que l’on en rediscute pour exprimer mon ressenti ?

Ai-je écouté les ressentis de l’autre ?

Me suis-je mis en condition pour éviter de déborder

Ai-je attendu qu’il soit dans des conditions pour éviter qu’il ne déborde ?

Ai-je rattaché ma douleur à l’intérêt du groupe, le couple et non pas juste à un besoin de moi seul en tant qu’ego ?

Ai-je pris le temps de puiser la force, le courage d’aborder le sujet ?

Me suis-je mis en condition pour parler avec les 3 niveaux de perception : cœur (empathie), le mental (raison intellectuelle) et survie (défense de vérités)

Voudrais-je vraiment que le problème se résorbe ou suis-je en train de prendre plaisir dans la victimisation ou l’accusation ?

2- Alors quelle est votre position vis à vis du pardon, après ces 11 questions ?

Si vous arrivez à ce niveau et estimez que le comportement de votre partenaire est pardonnable, alors il n’y pas de soucis.

Par contre, si vous estimez que ce n’est toujours pas pardonnable, Alors il va falloir absolument verbaliser votre ressenti en mettant votre orgueil de coté. Sinon ce ce serait de l’hypocrisie de faire comme s tout va bien alors que ce n’est pas le cas.

SI vous ne voulez toujours pas exposer votre vulnérabilité en abordant ouvertement le problème, alors le problème est plus profond que ce n’ira parait. Il y a probablement des blessures émotionnelles derrière votre réticence. Il peut être nécessaire d’effectuer un travail en intérieur sur vous même en rencontrant un professionnel.

Team Grillagemind