«Vais-je avoir l’air intelligent? Vont-ils considérer mes outils stupides? Et si j’ai fait une erreur? »
Ces questions me traversaient l’esprit la veille de ma rencontre avec Paul (psychologue expert de l’université de Strasbourg).
J’avais mené un premier atelier de découverte dans cette même université deux semaines auparavant, et beaucoup de gens avaient trouvé mes tactiques à la fois étranges, simples et utiles.
« Ce serait formidable si vous présentiez votre expertise à Paul pour aider plus de gens dans ce cas » m’avait suggéré l’un des étudiants.
Je me suis dit : “Génial, je vais pouvoir avoir un retour sur mes idées et j’obtiendrais des commentaires approfondis venant d’un professionnel“. J’avais rêvé d’une telle opportunité depuis des semaines et j’avais hâte de rencontrer Paul. Cependant, alors que la journée approchait à grands pas, les choses ont lentement changé.
J’ai commencer à penser : “Je ne suis pas encore prêt“ ; “J’ai besoin de faire quelques améliorations“ ; “Ma présentation n’est pas assez bonne, je devrais m’entraîner d’avantage.“
À cette époque, je n’avais jamais organisé aucun atelier de la sorte et je ne savais pas quel format utiliser.
J’avais fait des recherches personnelles approfondies dans les domaines de la productivité pendant deux ans, mais je n’avais pas de diplôme dans le domaine de la psychologie.
“Peut-être devrions-nous envoyer un e-mail pour annuler cette réunion ? Nous aurons de nombreuses autres opportunités comme celle-ci , m’a suggéré mon esprit de procrastinateur.
“Nous devons nous améliorer. Ce n’est pas si mal si nous le reportons. Il n’est pas nécessaire de bousiller notre première impression“ , a souligné de nouveau mon esprit procrastinateur.
Mais je ne l’ai pas écouté, je suis allé à la réunion et j’ai fait ma présentation malgré toutes mes incertitudes.
Voici, en trois leçons, les éffets du perfectionnisme :
Leçon 1 : Le perfectionnisme empêche les procrastinateurs chroniques de commencer ou de terminer.
Derrière le perfectionnisme, il y a une peur du rejet. Le rejet dû à la peur de l’échec qui implique également le jugement des autres. Nous voulons que notre création soit d’un niveau élevé pour nous assurer que les autres nous apprécieront. Il n’est pas faux d’avoir un niveau élevé, mais cela devient un énorme problème s’il vous empêche de commencer.
Cela se produit généralement dans deux cas :
- Quand nous devons délivrer quelque chose à quelqu’un que nous respectons.
- Quand nous devons fournir quelque chose à beaucoup de gens.
Donc, avant de commencer ou de terminer un travail, demandez-vous:
“Qui sont les personnes qui recevront mon travail ? Qui sont mes clients pour cela “
Si vous êtes dans l’un des cas ci-dessus, soupçonnez le perfectionnisme de vous retardez dans l’accomplissement de votre tâche.
Leçon 2 : Avoir des connaissances et savoir les partager ne sont pas les mêmes choses.
Et bien non ! Nous nous trompons parce que lorsque nous savons quelque chose, il est facile de l’expliquer.
Il existe de nombreuses étapes intermédiaires entre les deux, qui consistent à faire des allers-retours avant de trouver un moyen approprié de présenter nos idées.Ces améliorations se produisent en cours de route au lieu de rêver.
Par conséquent, nous devons nous autoriser d’échouer, de faire une erreur.
Leçon 3 : Les procrastinateurs chroniques manquent beaucoup d’opportunités à cause de leur perfectionnisme.
Si vous avez travaillé sur quelque chose pendant une longue période, à quoi bon si vous ne pouvez pas exprimer vos idées devant d’autres personnes? Cela peut être un énorme obstacle pour le développement de votre carrière. Lorsque :
- Nous sommes en conversation, et que nous hésitons à poser une question pertinente pour éviter de nous sentir stupide.
- Ou lors de réunion de type brainstorming et que nous attendons de partager nos pensées de peur de passé pour quelqu’un de stupide.
- Nous nous retrouvons dans des événements de réseautage et que nous préférons cacher notre point de vue divergent parce qu’il y a l’un de os supérieur dans le groupe.
Pour couronner le tout, nous avons entendu partout: “apprendre à faire XXX en toute confiance en XXX jours“. Cela se combine pour façonner notre vision dans un contexte parfait qui ne se produira jamais. Ce dont nous avons plutôt besoin, c’est d’un système qui nous permette d’agir, même si nous nous sentons précaires et anxieux.
Voici quelques techniques pour déjouer les pièges du perfectionnisme
Technique 1 : Acceptez la possibilité que vous pouvez échouer
Le principe de cette technique est simple. Vous répétez à haute voix que vous allez échouer et vous mentionnez précisément pourquoi vous pensez que vous serez perçu comme stupide.
Le processus se déroule comme suit:
Étape 1 : construisez une phrase qui vous fait vous sentir coupable.
Étape 2 : répétez cette phrase au moins 23 fois jusqu’à 50 fois si nécessaire.
Dans mon cas : j’ai répété: “J’accepte que Paul me perçoive comme un imposteur parce que je n’ai pas de références.“
Plus vous êtes précis sur la raison pour laquelle vous pensez projeter une mauvaise image, plus cette méthode est efficace.
“J’accepte d’être perçu comme un imposteur car je n’ai pas de diplôme dans les domaines en question, je n’ai pas encore de livre, je n’ai pas d’expérience, je ne parle pas bien anglais, je n’ai pas X.“
Quels résultats?
Enlève une charge énorme de vos épaules en moins de 5 min. Maintenant que vous avez accepté les conséquences de l’échec comme une possibilité, la peur et la honte deviennent temporairement impuissantes.
Technique 2 : Concentrez-vous sur la valeur que vous apportez au public.
Le principe de cette tactique est de restreindre la zone de concentration. L’émotion du jugement, la honte proviennent principalement de votre projection de la façon dont les gens réagiront après que vous agissiez.
Donc, vous voulez restreindre et maintenir votre conscience pour rester sur votre action, pas sur la réaction. Ce faisant, il vous empêche de déclencher les soucis.
Le processus se déroule comme s’en suit: (répétez à haute voix 20 fois)
Étape 1 : Pourquoi je ne suis pas ici?
“Je ne suis pas là pour être aimé.“
“Je ne suis pas ici pour avoir l’air intelligent.“
“Je ne suis pas ici pour recevoir la validation.“
Étape 2 : Quelle est la principale raison pour laquelle je vais monter sur scène ?
“Je suis ici pour résoudre le problème de X/ X personnes.“
“Je suis ici pour dire ma vérité sur le problème Y.“
“Je suis ici pour donner une autre perspective sur le sujet Z.“
Étape 3 : Quelle est votre conviction dans le fait que votre action aidera le public ?
Le manque de productivité dû à la procrastination est à l’origine d’une douleur profonde sous-estimée.
Au fond d’eux-mêmes, les procrastinateurs chroniques ne se font plus confiance. Ils ont des objectifs énormes, beaucoup d’idées, mais sont incapables d’exécuter pour faire de leur plan une réalité. Je suis sûr que c’est un vrai problème dont beaucoup de gens souffrent parce que j’ai parlé à beaucoup de gens qui se sentent déprimés.
Je veux fournir des outils pour aider les procrastinateurs ambitieux à suivre leur cœur. Cela commence par accepter que vous avez un problème et trouver des solutions. Je me fiche que mes techniques soient bizarres si ça aide beaucoup de gens. J’espère que cela vous inspirera à faire plus
Quels résultats?
Pointe au laser votre soucis de perfectionnisme et en moins de 5 min. Votre confiance en soi produira une valeur considérable pour devenir bien plus élevée que votre peur de faire des erreurs en cours de route. Cela créera un détachement de ce que les autres pourraient penser.
Merci à mon mentor Dan Lok d’avoir partagé un truc aussi puissant avec moi.