Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles il est si difficile pour les non-procrastinateurs de se rapporter aux procrastinateurs. L’une d’entre elle est dans l’impossibilité de supprimer quelque chose rapidement.
Voici une discussion que j’ai eue il y a quelques mois avec un ami qui se préparait à passer l’examen d’anglais du TOIEC :
Moi : “Comment se passe ta préparation? Où en es tu actuellement?“
Mon ami : “Plutôt bien. Je ne suis pas encore prêt, je dois apprendre 20 nouveaux mots par jour, mais je n’y arrive pas.“
Moi : “Combien de mots réussis-tu à mémoriser maintenant?“
Mon ami : “ A peine 3. J’ai été très occupé ces derniers temps entre sport, les amis, le ménage… Mais demain j’ai pour objectif de rattraper tout mon retard“
J’ ai failli m’étouffer quand je l’ai entendu dire ca.
Moi : « Pourquoi ne pas essayer d’apprendre 1 ou 2 mots par jour avant de penser à 20 mots ? »
Mon ami : « Eh bien parce que à ce rythme je ne pourrai pas atteindre mon objectif dans un délai de deux semaines. »
J’ai immédiatement esquissé un sourire en hochant la tête. je venais de comprendre que j’avais un grand procrastinateur comme moi.
Si un non procrastinateur constate qu’il n’ a pas réussi à réviser » 20 mot de vocabulaire », il conclura qu’il doit réduire la barre des 20 mots pour passer et le fera immédiatement.
Un procrastinateur aura plus du mal. savoir lâcher prise et renoncer à nos objectifs initiaux est plus compliqué au niveau émotionnel. Il y a plusieurs raisons à cela:
Leçon 1 : les procrastinateurs chroniques ne sont pas motivés par de petits objectifs.
“Avoir de grandes ambitions nous donne l’impression de courir après quelque chose de significatif.“
A contrario, nous trouvons que les petits objectifs sont sans valeur. donc, La plupart du temps, supprimer certaines étapes n’est même pas envisagée. Ca enlèverait le « charme » du résultat.
Leçon 2 : les procrastinateurs chroniques n’aiment pas le rejet et la patience
Supprimer une tâche de notre liste ou un jalon de notre projet, oblige à trois choses
- admettre que l’on a échoué
- se demander objectivement si l’on a fait de notre mieux avant d’échouer (généralement la réponse est NON).
- Suis je prêt à remettre en question mon planning initial? Suis je prêt à différer l’atteinte du résultat final et de la récompense associée? Suis prêt à faire face aux critiques extérieures dues au retard sur le planning initial?
Dans les trois cas l’image que nous avons de nous se trouve dégradée. Afin de la préserver, nous fuyons inconsciemment ce face à face qui amène à se rendre à l’évidence: supprimer quelque chose tout de suite pour faciliter le passage à l’action.
La boucle fonctionne généralement comme ceci :
- Nous n’atteignons pas nos objectifs initiaux.
- Au lieu de supprimer l’un d’eux, nous nous fixons des objectifs plus importants
- Les exécuter devient de plus en plus difficile, alors nous ne parvenons pas à
- Puis, nous élaborons un plan de sauvetage, promettons de donner à nouveau le meilleur de nous-mêmes et échouons à nouveau.
- À mesure que le deadline approche ; la culpabilité, la honte et la peur s’accumulent pour produire un stress élevé.
- La pression augmente et nous transformons en machines incroyables, mais le résultat final est médiocre.
Ainsi, la question est: «comment pouvons-nous faciliter la suppression rapide? »
Comme toujours, il existe deux types de solutions: à court et à long terme :
- Utiliser des affirmations répétitives
- Discuter avec quelqu’un d’autre de votre plan d’action
Les affirmations répétitives
Elles permettent de se déconnecter temporairement de la peur de dégrader son image ou de la difficulté en as
- J’accepte que j’ai échoué
- j’accepte que cela pourrait me demander plus de temps qu’envisagé
- j’accepte que jean sera déçu
Pour le cas du vocabulaire, on pu
- j’accepte que j’ai peur ne serai pas prêt pour l’examen dans 2 semaines
- j’accepte que j’ai peur ne serai pas prêt pour l’examen dans 2 semaines
- j’accepte que j’ai peur ne serai pas prêt pour l’examen dans 2 semaines
Une fois que vous lâchez prise par rapport à votre à l’émotion de peur de jugement vis à vis de vous même ou des autre ou de la difficultés éventuelle , vous vous sentez léger. L’instant d’un moment vous ne ressentirez plus ce besoin de paraitre. Supprimer sera alors accepté émotionnellement. Ce sera le moment adéquat pour passer à l’action.
Discuter avec quelqu’un d’autre de votre plan d’action
Les personnes à qui vous parlez diront des choses ou auront des réactions qui induiront un changement d’état d’esprit. Elles peuvent mettre en évidence une partie que vous n’avez pas prise en compte ou que vous avez négligé dans vos prévisions. Cela provoque un déclic émotionnel assez fort, pour surpasser votre désir de préserver votre image. Vous ne pourrez plus nier l’évidence: vous devez réduire vos objectifs. vous devez supprimer quelque chose maintenant afin de poursuivre une trajectoire réaliste en l’état actuel de vos connaissances.
Voici quelques exemples
- Vous voulez Passer l’examen du TOIEC dans un mois, parlez en un enseignant et décrivez lui votre plan d’action
- Vous voulez rédiger un business plan en 3 semaines alors que certaines personnes disent que cela prendra 3 mois, allez rencontrer un comptable pour lui expliquer les détails de votre stratégie.
- Vous pensez collecter des fonds pour votre entreprise en peut 3 mois au lieu de 6 généralement recommandés, rencontrez un entrepreneur qui l’a ait et expliquez lui votre stratégie
- Vous pensez Trouver un nouvel emploi en 1 mois, allez rencontrer un ami et expliquez votre plan d’action.
Parfois, nous avons simplement besoin que d’autres personnes nous disent ce que nous savions déjà. Dans ces situations, le si
À long terme :
La méthode la plus simple c’est de construire une habitud: celle de supprimer des petits objets sans importance. Chaque jour, vous devez vous demander « Combien de choses ai-je supprimé aujourd’hui? »
- Votre boîte e-mail est ouverte, supprimez 5 e-mails non lus.
- Vous avez des vêtements que vous n’avez pas portés depuis des mois, jetez les à la poubelle ou offrez les à d’autres personnes
- Vous avez beaucoup de documents dans votre sac, extrayez les informations et jetez les papiers
- Vous avez des contacts téléphoniques que vous n’avez pas utilisés depuis des années, supprimez-les.
En supprimant des petites choses quotidiennement vous développez le reflexe de lâcher prise régulièrement.
Après 10 jours consécutifs, vous constaterez une aisance à la suppression dans d’autres contextes qui concernent des « grandes choses ».
Moi personnellement, je m’assure de supprimer 12 choses basiques par jour. Et vous?
Conclusion
Les procrastinateurs chroniques ont du mal à supprimer rapidement des actions lorsqu’ils n’atteignent pas leur objectifs ambitieux. ils n’arrivent pas à lâcher prise vis à is des émotions de jugement et de peur de la difficulté.
3 astuces simples pour cela:
- utiliser des affirmations répétitives
- parler à quelqu’un de votre projet
- développer l’habitue de supprimer des petits choses tous les jours
Auteur : Aubin HEUDOU
“Un maître procrastinateur chronique qui a choisi de réaliser ses rêves à cause de la frustration et de l’autocritique“